“L’architecture, c’est une tournure d’esprit et non un métier” Le Corbusier
J’adore mon métier! Je déborde d’énergie pour le faire bien. Mais surtout… j’ai envie de le faire autrement!
C’est pourquoi je me questionne, je remets en cause mon métier, ma façon de le pratiquer, pour (re)trouver ce qui me fait vibrer dans ma profession!
Mon enfance et ma détermination
“Petite” dernière d’une fratrie de trois, j’ai eu la chance de faire beaucoup d’activités, comme de la musique ou de la danse. Cela m’a permis de développer ma créativité, mais surtout d’évoluer en groupe.
Au lycée, contre l’avis général, j’ai fait une section littéraire. En terminale, sortie de nulle part, je décide d’être architecte. Presque l’intégralité du corps enseignant est contre cette envie. En gros, je n’y arriverai jamais. Mais je vais leur prouver que j’en suis capable, je vais être architecte.
Mes études en architecture, douloureuses et captivantes
Une fois entrée en école d’architecture, les 5 années de formation ne sont pas de tout repos. J’ai vraiment du mal en projet, je n’arrive pas à cerner ce que les enseignants attendent de moi, et je ne me trouve franchement pas très douée. Par contre, j’adore les autres matières. C’est un enseignement riche. Ces cours me captivent, et malgré des notes moyennes en projet, je valide tous mes semestres.
Au cours de ma quatrième année d’architecture, je postule pour un stage qui empiète sur mon master, je fais donc une année de césure. J’avais de toute façon besoin de faire un break dans mes études, de plus en plus anxieuse à l’idée d’être diplômée et de devoir travailler en agence. Parce que oui, les études me passionnent, mais le travail en agence lui, ne me plait pas du tout! Alors je profite de cette césure pour découvrir d’autres façons de pratiquer, hors des agences. J’adore cette année hors parcours, qui m’apprend beaucoup sur moi.
Mes débuts dans la vie active et comment je me suis oubliée
A mon retour en 5ème année, je clame haut et fort que je ne travaillerai jamais en agence. Je passe mon diplôme, fais mes cartons et retourne vivre chez mes parents le temps de trouver un travail. C’est à partir de ce moment-là que j’ai oublié de penser à ce dont j’avais besoin, mes envies de carrière…
Bien que je n’ai eu aucune pression pour trouver du travail, c’est comme si chaque jour qui passait sans emploi était un échec. Par facilité, j’ai posé des candidatures dans des agences, passé quelques entretiens. Je finis par obtenir un contrat, en intérim, payé une misère, pour un travail que j’avais juré de ne jamais faire : être architecte en agence.
C’est fou comme nous sommes doués pour nous convaincre que nous ne sommes pas si mal. Je suis mal payée mais c’est normal, je sors à peine des études! J’ai le même statut qu’un dessinateur qui a un bac + 2 mais c’est normal, j’ai encore tellement à apprendre! Je ne voulais pas bosser en agence mais ce n’est pas si mal, ici ils font de la construction bois et ont une philosophie écolo. Bref, un an passe, où je fais des heures à n’en plus finir, parce que j’ai été biberonnée à la culture charrette et que je ne la remet pas encore en cause.
Finalement avec mon partenaire, nous décidons de tout quitter pour partir en Nouvelle-Zélande.
Après un an de rencontres et d’apprentissages, le hasard d’une opportunité nous mène à nous installer au Luxembourg.
J’ai l’impression d’être épanouie pendant un temps, même réconciliée avec le métier en agence. Il me faudra trois ans pour réaliser que je manque de sens dans ma profession.
Ma prise de conscience et mes actions
Alors que je suis en plein questionnement, je tombe sur une offre de coaching. Pour la première fois, je travaille sur mes valeurs, mon pourquoi puissant. Je prends conscience de ma zone de génie et de mes forces. Je reviens vers mes envies enfouies, d’être architecte mais d’une façon moins conventionnelle. Je réalise que j’ai besoin d’aider les gens de façon concrète!
Le coaching m’a beaucoup apporté, et me donne envie d’aider d’autres personnes, et notamment des architectes, qui comme moi, à un moment de leur carrière, sont en quête de sens.
Je démarre donc en septembre 2023 une formation pour devenir coach certifée. D’ici là, je travaille désormais à 50% dans une agence, pour rester connectée à la réalité du métier. Parce que la puissance des émotions ressenties lorsqu’on entre dans un bâtiment que l’on a pensé, dessiné, construit, est d’une force incroyable! J’aime être architecte, je joue désormais sur d’autres façons de pratiquer, d’impliquer les clients, de repenser les réunions, pour travailler avec sens et selon mes envies et besoins.
Je peux d’ores et déjà vous apporter de la valeur et vous aider dans votre cheminement de quête de sens. Pour cela, j’ai créé un groupe Facebook sur lequel je vous donne un maximum d’informations et de ressources.
Mon parcours et mes expériences m’ont mené à être aujourd’hui une architecte « singulière », davantage portée par les échanges et les gens, et cette formation n’est qu’une étape dans mon parcours hors norme, là où personne ne m’attend.
Le lien avec VOUS!
En parallèle, j’ai crée un podcast pour aller à la rencontre d’architectes qui ont trouvé du sens dans leur pratique, et discuter avec eux des solutions mises en place qui leur correspondent et les fait s’épanouir au quotidien.
Depuis la création du Podcast, sa conception, et le démarrage des diffusions le 20 juin 2023, j’ai pu interagir avec mes invités, mais aussi mes auditeurs.
Ce projet, né d’un questionnement initialement très personnel, évolue. Au contact de mes invités, de nos échanges, et des retours que j’ai des épisodes, je grandi, et mon Podcast évolue avec également. A l’heure des crises énergétiques, climatiques, de sens du travail… quelle posture adopte un architecte? Comment l’exprime iel dans son travail? Quelles valeurs cherche t-iel à défendre dans sa pratique?
Je souhaite désormais porter mon projet à un autre niveau. Compte tenu de l’urgence des enjeux sociétaux actuels, je souhaite rencontrer des experts, et échanger sous le prisme de l’architecture et de l’architecte. Ces thématiques me permettront de toucher un plus large public. Je pourrai les sensibiliser aux problématiques de l’architecture grâce à un discours accessible, centré sur des enjeux qui les touchent au quotidien, et pouvoir repenser le métier et nos façon de le pratiquer pour répondre à ces sujets brûlants.
La nouvelle orientation du Podcast, et du projet global de “Fondations” est en cours de création et verra le jour début 2024.
Fondations est un projet qui cherche à rendre accessible le monde très complexe de l’architecture. Compte tenu de l’urgence des enjeux sociétaux actuels, ce projet transversal, qui va au delà du Podcast, vise à vulgariser ces thématiques sous le prisme de l’architecture, mais sans parler ouvertement d’architecture, afin de sensibiliser un grand public au delà du cercle (trop) fermé des architectes!
N’hésitez pas à lire les divers articles que je rédige. Si vous souhaitez organiser un table ronde, un débat, ou un évènement pour sensibiliser aux problématiques de l’architecture grâce à un discours accessible, centré sur des enjeux qui touchent le grand public au quotidien, contactez moi!
Crédits photos :
Photos personnelles de voyage
Portraits : Arthur Stockel, photos prises dans la Philharmonie de Luxembourg.